22 Février 2016
Vient de paraître, aux éditions de La Lettre volée, Bruxelles, La voix antérieure III, Yves Bonnefoy.
En douze chapitres, dont le premier est consacré aux notions de « présence » et de « vrai lieu », originellement choisies par Yves Bonnefoy comme pierres de touche d’une sortie du surréalisme, et les derniers aux relations ultimes de l’image et du nom, ce livre trace un parcours dans l’œuvre du poète. Il montre comment la conscience critique, propre à la modernité, en vient à s’approcher d’une manière originale de l’inconscient (le même dont traite la psychanalyse), à travers une recherche de « l’aube du sens » et du « nom perdu ». Il s’agit toujours, en effet, de discerner le point où naissent les tensions fécondes entre matière et sens, où le langage cesse d’être à lui-même son propre objet ou son propre horizon, – ce qui ne va pas sans poser la question d’un certain type de transfert propre à la poésie.